Voyage

Que faire en Albanie ?

6 - Eglise Ste Trinité à BERAT

Vous souhaitez partir quelques jours en Albanie et vous vous demandez que faire en Albanie ? Nicole nous raconte son voyage dans ce beau pays.

L’Albanie, située dans le Sud-Est de l’Europe, est un petit pays, traversé par les Alpes dinariques au Nord, dont les côtes s’étendent le long des Mers Adriatique et Ionienne à l’Est. C’est une République parlementaire, sa frontière est  commune avec le Monténégro, la Serbie, la Macédoine et la Grèce, au Nord et à l’Ouest. Selon certains médias, l’Albanie serait le nouveau paradis où passer des vacances en Europe, pour “pas cher”. Avec sa mer d’huile, ses eaux couleur turquoise et translucides, sa dizaine de parcs nationaux, ses villes inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, ses jolies montagnes, de nombreux châteaux et sites archéologiques, l’Albanie a un fort potentiel touristique.

Un voyage en Albanie, dans la Péninsule des Balkans 

Originaire de ce pays, un des gendres de mon compagnon nous a invités à voyager là-bas avec lui, son épouse et leurs deux jeunes garçons, en Avril 2017 ( Aucune tension significative avec certains pays du Moyen Orient, à cette époque )

Nous sommes partis de l’aéroport de Lyon, avec Turkish Airlines, 3h de vol jusqu’à l’escale à Istanbul, 3h d’attente et une longue marche dans cet aéroport ( “immense”! ), pour trouver la porte d’embarquement, pour un vol de 2h jusqu’à la capitale TIRANA, où nous étions attendu par le couple, parti, lui, de Londres, où il réside. D’autres vols depuis Paris font escale à Vienne par exemple. De Tirana, direction la maison familiale du gendre, à une quinzaine de kms, dans un petit village campagnard paisible, BËRZHITË, entouré de petites montagnes à l’horizon, nous logerons là dans un studio construit au-dessus de la maison et serons accueillis chaleureusement par tous les membres de la famille nombreuse, habitant dans la grande maison ou aux alentours ou bien à Tirana.

C’est un pays qui a vécu une quarantaine d’années sous une dictature communiste sévère et il demeure aujourd’hui un des plus pauvres d’Europe, souffrant d’énormes inégalités, on le constate par exemple avec l’état des voitures ou des constructions, par contre, les prix de la nourriture, fruits ou légumes, sur les marchés, ou avec des vendeurs le long des routes sont très bon marché, de même que les repas-restaurants. ( Un exemple : le premier soir, nous avons dîné au Restaurant “SAKKAKU”, à Bërzhitë, dans un joli cadre, avec la grande famille, grand-mère, frères, soeurs de notre hôte avec  leurs conjoint(e)s et de nombreux enfants, 25 personnes au total, avec des mets simples, certes, salades, pizzas, de grands plats de porc ou poulet avec du riz ou des frites, desserts, mais pour la somme d’environ 200 euros, 8 euros par personne ! ) Le prix des chambres d’hôtel varie selon les établissements.

Que visiter en Albanie ?

Nous partirons, en voiture, en direction du LAC  d’OHRID, situé sur la frontière Est de l’Albanie et Sud-Ouest de la Macédoine du Nord, qui a une superficie de 358 km². C’est le lac le plus profond des Balkans mais aussi un des plus vieux du monde, avec le lac Titicaca et le lac Baïkal, avec une eau limpide et très poissonneuse. Nous flânerons sur la promenade bien aménagée, très propre, de POGRADEC, le long du lac, avec un beau soleil, dans une atmosphère bien calme, on y rencontre des vendeurs de cornets de graines de tournesol ou de ballons pour les enfants, qui peuvent aussi faire quelques tours en petite voiture électrique, on voit des petits espaces abrités où se jouent des parties de dominos ou d’échecs entre hommes plus ou moins âgés. Nous déjeunerons sur la terrasse charmante du Restaurant TAVERNA  NDONA, avec une salade printanière et des poissons énormes qu’on nous montrera tout frais pêchés avant de nous les servir, bien grillés avec des herbes aromatiques, accompagnés de la salade traditionnelle, de riz et de pommes de terre frites et encore une fois pour un prix relativement modeste. Retour à la maison.

Deuxième jour de visite

Le gendre de mon compagnon nous dit de préparer nos valises, car il veut nous faire visiter quelques endroits typiques du pays. A une cinquantaine de kms du village où nous résidons, au Nord, nous irons d’abord à KRUJË. Cette ville est connue pour ses paysages montagneux, ses maisons médiévales en pierre. Berceau de la résistance albanaise à l’invasion ottomane, avec le héros national SKANDERBEG, elle ravira tous les passionnés d’histoire avec son château, qui domine la ville et qui abrite, dans ses murs en ruines, un musée très intéressant dédié à ce personnage et un joli parc fleuri, ainsi qu’un bar-restaurant. On peut visiter aussi, dans la ville, le Musée ethnographique, qui montre les modes de vies albanaises traditionnelles, dans un cadre d’époque. Pour s’immerger dans la culture locale, il convient de découvrir les Tekkés, ces lieux de cultes soufis d’aspect modeste, mais pourtant très importants dans la religion “bektachi”. Le plus célèbre d’entre eux est le Tekké Dollma, du nom de la famille qui s’en occupe avec de belles fresques très anciennes. Nous dormirons et dînerons dans le PANORAMA  HOTEL  moderne et assez chic, notre chambre ayant une terrasse avec vue sur le château et sur la ruelle du “Vieux Bazar”, à l’animation plaisante, avec ses échoppes traditionnelles, lieu idéal pour ramener des souvenirs.

Troisième jour : en route pour Berat

Nous prendrons la direction du Sud, avec un arrêt, le matin, dans le Parc national de la LAGUNE de KARAVASTASË, pour voir si on peut observer quelques oiseaux aquatiques, dont des pélicans frisés, mais notre hôte-guide ira trop loin de ce lieu d’observation et nous nous trouverons près d’un large marais déserté, avec un bâtiment-restaurant sans aucun attrait et fermé! Nous trouverons par contre un charmant restaurant à DIVJAKË, de style italien ( Ristorante Roma ), où nous commanderons des pizzas pour les deux jeunes garçons et encore une fois du poisson pour nous quatre adultes. Là aussi, la restauratrice nous montrera de beaux gros poissons tout frais, nous en demanderons 4 et quand le plat arrivera, il y en aura 16 ! La dame avait compris 4 par personne! Mais comme les Albanais sont des gens sympathiques et toujours aimables, qu’à cela ne tienne, nous emporterons les poissons en trop, que nous réchauffera sans problèmes le restaurateur de notre hôtel du soir , à BERAT.

Cette ville est appelée la “ville aux mille fenêtres”. Nous stationnerons la voiture près de l’entrée de la citadelle, ancienne forteresse, et nous nous promènerons à l’intérieur des remparts, on contemplera un panoramma sur la ville et sur la Montagne de Tomorr à l’est de la ville, qui culmine à 2416 mètres. Nous flânerons dans des ruelles désertes sans touristes, visiterons le MUSEE ONUFRI, où sont exposées de remarquables icônes byzantines et prendrons des photos, entre autres, de l’Eglise byzantine médiévale de la Sainte-Trinité, fermée, et d’une tour de la “Mosquée Rouge” en ruine. Nous trouverons deux chambres dans le charmant HOTEL  KLEA et dînerons là, avec une soupe traditionnelle … et les fameux poissons emportés, non consommés au déjeuner

Quatrième jour : Direction le Sud

Nous continuerons notre périple vers le Sud, avec un arrêt à DELVINË, sur le site de “L’OEIL  BLEU” ( SYRI  i KALTËR ), source de la rivière Bistritsa, en payant l’entrée pour la voiture et les passagers, 200 leks, soit environ 1€50 . Ici, on longe le cours d’eau limpide qui charme les voyageurs et les autochtones, jusqu’à la source, qui, localisée à environ 45m de profondeur, jaillit des entrailles de la terre en un tourbillon bleu foncé resemblant à une pupille au milieu du bleu cristallin de la rivière, d’où son nom. Son puissant débit de 18 400 litres par secondes crée une forte pression dans laquelle les visiteurs aiment lancer des pierres pour les voir refaire surface quelques minutes plus tard. Pendant les fortes chaleurs de l’été, la température avoisine les 13°, les plus braves montent sur un ponton très haut, aménagé et n’hésitent pas à plonger … ce que fera d’ailleurs notre hôte sous nos yeux ébahis! L’environnement de la source est un vaste parc naturel de chênes et de sycomores qui apportent une ombre et une fraîcheur apaisantes en été. L’attraction attirant de plus de en plus de touristes, des bars et restaurants se sont rapidement installés au beau milieu de la nature.

Nous quitterons ce lieu plaisant pour nous rendre à SARANDË, une station balnéaire nichée entre la Mer Ionienne et des collines d’oliveraies. La ville est située sur une baie en forme de fer à cheval bordée de plages et d’une promenade. Au centre, se trouvent les vestiges archéologiques d’une synagogue du 5ème siècle, mais aussi ceux plus récents d’une basilique des débuts du christianisme. Des sols en mosaïque complexes demeurent. Le château Lëkurësi du 16ème siècle est perché au sommet d’une colline au-dessus de la ville. Nous trouverons deux chambres dans l’Hôtel MAESTRAL, avec une terrasse et vue sur la mer. Nous dînerons dans un des nombreux restaurants du bord de mer, assez bondé.

Cinquième jour : Visite de Butrint

Direction la ville de BUTRINT, non loin de Sarandë, où nous visiterons le Site archéoloique du Parc KOMBETÄR, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. Fondée par la tribu grecque des Chaoniens, la cité fut prise par les Romains en -167. Elle fut plus tard occupée par l’Empire byzantin et la République de Venise, avant d’être abandonnée par sa population à la fin du Moyen Âge à cause de la présence de marécages voisins. Nous nous promènerons dans des allées agréables, entre les ruines, dégagées après la Seconde Guerre mondiale, incluant un théâtre, des bains romains, une chapelle du 5ème siècle, un baptistère, une basilique du 6ème siècle, une porte de la ville, la “Porte du Lion”, une forteresse médiévale datant du 14ème siècle, actuellement occupée par un musée et la Tour vénitienne du 16 ème siècle. Puis nous prendrons la route du retour jusqu’à la maison familiale.

Sixième jour : Visite de Tirana

Tandis que les enfants feront la “chasse aux oeufs” du dimanche de Pâques, nous irons visiter la ville de TIRANA. Notre hôte nous emmènera déjeuner dans le restaurant-pizzeria JUVENILJA, aux allures de château médiéval, sur une terrasse à l’étage, avec une vue sur un parc et des jeux pour enfants. Nous nous rendrons dans le MUSEE  BUNK’ART, aménagé dans les souterrains  du ministère des affaires intérieures, où une exposition historique est proposée, centrée particulièrement sur la terreur durant la période communiste, âmes sensibles s’abstenir ! Plus agréable et sereine sera la visite de la Mosquée ET’HEM  BEY, et ses magnifiques fresques, à proximité de la Place Skanderbeg et de la statue équestre de ce héros national. Cette mosquée à l’architecture ottomane, classée monument culturel, est ouverte à la visite en dehors des heures de prières. Non loin de là, le Musée national d’Histoire se remarque avec sa façade ornée d’une monumentale mosaïque à la gloire de l’Albanie : ce musée célèbre la culture albanaise depuis le Paléolithique jusque la chute du communisme, et expose des bustes helléniques, pièces de monnaie illyriennes ou documents déclarant l’indépendance du pays en 1912. Nous flânerons aussi dans le marché couvert et ses étals de fruits et fleurs bien achalandés et aurons une agréable “pause-café” au MULLIRI  VJETER  Coffe Company

Fin du voyage

Nous quitterons ce pays accueillant et insolite, au passé historique complexe, que, malheureusement, de nombreux jeunes veulent quitter, à cause d’un chômage assez important, pour trouver du travail en Italie, en Grèce ou en France aussi. Nous aurons le souvenir de la diversité des paysages, de la gentillesse et bienveillance des habitants rencontrés, de la vie encore assez artisanale et traditionnelle, de la bonne cuisine à l’influence italienne ou grecque … et de la grosse miche de pain frais du petit déjeuner, cuite comme chaque jour par la grand-mère, dans la maison familiale !

Pour ce pays, appelé SHQIPËRIA, une légende évoque un héros antique, habile à l’arc qui, dans sa jeunesse, sauva un aiglon de la morsure d’un serpent. En remerciement, l’oiseau lui offrit sa protection, la force de ses ailes et la vigueur de son regard. Réputé pour sa bravoure, il en vint à être connu comme “Shqipëtar”, “l’homme-aigle”, et fut porté sur le trône par son peuple. C’est ainsi, dit-on, que l’Albanie prit le nom de “Pays des Aigles”.

Après ce voyage, pourquoi ne pas changer d’air pour une autre capitale européenne ? Copenhague, Ljubljana, Dublin ou Londres ? Vous avez le choix !

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